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Boues rouges, le scandale continue

C’est définitivement un blanc-seing, un beau permis de polluer à durée indéterminée que le gouvernement a accordé à Altéo, le gestionnaire de l’usine d’alumine de Gardanne.

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Fin décembre dernier, le Préfet des Bouches-du-Rhône, a autorisé l’industriel à poursuivre ses rejets en mer, au mépris des normes sanitaires et environnementales.
La zone où sont déversées les boues rouges et aujourd’hui les effluents liquides toxiques a été un écosystème nourricier pour la Méditerranée. Elle est aujourd’hui stérilisée par la toxicité des rejets, chargés en métaux lourds.
Pêcheurs, restaurateurs, chercheurs, restaurateurs ou riverains, nous vivons tous de la mer. Nous la respectons et n’entendons pas la sacrifier au profit d’industriels refusant d’investir suffisamment pour la préservation de l’environnement.
Nous avions saisi la Ministre de l’Environnement d’un recours hiérarchique contre l’arrêté préfectoral du 28 décembre 2015 auquel elle se disait opposée. En dépit de ses déclarations fortes dans la presse contre l’entreprise et contre le passage en force du Premier Ministre qui a largement outrepassé ses pouvoirs dans ce dossier, elle a finalement refusé de retirer ou de modifier cet arrêté. Ce refus nous a contraint à saisir la justice, et à engager un recours contentieux. Nous attendons du Tribunal Administratif qu’il mette un terme aux atteintes majeures à la santé publique et à l’environnement résultant des activités d’Altéo, et qu’il lui impose de respecter le Code de l’Environnement et les engagements internationaux de la France, notamment la Convention de Barcelone pour la Protection de la Méditerranée.
Par ailleurs, le 31 mars 2016, la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (C.A.D.A.) va statuer sur le refus du Premier Ministre de rendre publics des éléments de ce dossier, au mépris du droit à l’information et à la participation des citoyens.
Une pétition pour l’arrêt des rejets dans le Parc des Calanques a reçu le soutien massif de près de 150 000 personnes. La mobilisation prend donc de l’ampleur et la bataille n’est pas terminée.